samedi 20 janvier 2018

Agatha Raisin enquête (tomes 1 à 20) - M.C Beaton

J'avais initialement prévu de traiter chaque tome de cette série dans des articles différents. Mais arrivée au quatrième tome, je me suis rendue compte que mes chroniques devenaient redondantes car si les péripéties varient, certains procédés sont identiques d'un livre à l'autre. J'ai donc décidé d'avoir recours à des chroniques plus courtes et toutes réunies en une seule page. Attention cependant à vous reporter à la chronique recherchée pour ne pas vous spoiler ! 

En un mot et en guise de présentation, ces petits policiers qui ne se prennent pas au sérieux (300 pages en moyenne) ont été publiés il y a bien longtemps (le premier tome a mon âge, snif, snif) et ont fait l'objet d'une traduction puis d'une publication toute récente en France. On les voit un peu partout en ce moment dans les librairies et pour cause, leurs couvertures sont SUBLIMES et leurs titres drôles et racoleurs. Je n'ai évidemment pas pu résister !


Tome 1 : La quiche fatale.

En résumé : Agatha Raisin est une toute jeune retraitée de l'entreprise qu'elle a fondée en plein cœur du dynamique et cosmopolite London. Pas de compagnon, pas d'enfant, elle s'est consacrée toute sa vie à diriger d'une main de fer son affaire. Pour ses vieux jours, elle a décidé d'investir dans un cottage de caractère au beau milieu de la campagne anglaise. Petit village, des habitants pas toujours très souriants... L'ennui s'empare vite d'elle. Pour rythmer son quotidien mais aussi pour s'intégrer au voisinage, elle s'inscrit au concours annuel de quiches. Un sacré challenge puisque ce concours couronne depuis des années la même reine. L'entrée dans la course d'Agatha n'y changera rien. Cette dernière, un peu vexée, soupçonne des conflits d'intérêts, et oui, même pour des quiches... Des cancans qui vont prendre une autre ampleur alors que le membre principal du jury se ressert une part de sa quiche le soir même et tombe raide mort sur le tapis du salon. Les accusations pleuvent sur cette nouvelle habitante qu'est Agatha. De son côté, déterminée à prouver qu'elle n'y est pour rien, elle décide de mener l'enquête et de démasquer le mystérieux assassin.

Mon avis :  Pour toutes les raisons énoncées en introduction, j'attendais beaucoup de ce premier tome reçu à Noël avec les trois autres premiers tomes de la saga. De façon générale, j'ai été un peu déçue. Bien que la couverture annonce de la fraîcheur et de la légèreté pour cette parodie de l'oeuvre d'Agatha Christie, je pensais tout de même avoir affaire à un policier rondement mené et à une intrigue bien ficelée. Finalement, j'ai trouvé que le tout manque un peu de suspense et de rebondissements, typiques du genre policier. Notre enquêtrice en herbe semble souvent désorganisée et c'est un peu par hasard qu'elle met le nez sur l'assassin dont le lecteur peut facilement deviner l'identité en début de livre. Le rajout de personnages pour essayer de faire diversion et tromper le lecteur est assez maladroite et n'a pas gommé mon impression de superficialité. On dirait que l'enquête, plutôt que de constituer le cœur de l'histoire, n'est qu'un prétexte pour installer le cadre de la saga, ce qui est d'ailleurs réussi car on n'a pas de mal à s'imaginer les décors douillets et idylliques dans lesquels une Agatha Raisin va évoluer au milieu de cul-pincés.

Ma note : 3/5

Challenges : 
Défi lecture 2017 - Consigne 35: un livre auquel je me fie à la couverture (10/80) 
ABC 2017 - Lettre B (7/26)

Tome 2 : Remède de cheval.

En résumé : Notre apprentie détective Agatha Raisin pensait enfin pouvoir se reposer dans son pimpant cottage de la campagne britannique après son enquête mouvementée suite au meurtre d'un des habitants du village. Eh bien... C'est encore raté! La voilà de retour de vacances, ayant une fois de plus échoué dans son entreprise de séduction de James Lacey, le charmant voisin. Il en fallait quand même plus pour déstabiliser notre quinquagénaire: non seulement un nouveau vétérinaire vient de s'installer à Carsely mais en plus il est très attirant, à tel point que toutes les habitantes se sont trouvées subitement un animal de compagnie pour aller faire du gringue au nouveau venu. Et Agatha n'est pas en reste. Seulement voilà, quelques temps après son arrivée, le bourreau des cœurs est retrouvé mort alors qu'il était en train d'opérer un cheval d'une propriété voisine. Meurtre ? Accident ? Une nouvelle aventure pour Agatha, cette fois-ci accompagnée de James Lacey...

Mon avis : Alors que j'avais été un peu déçue par le premier, ce deuxième tome a davantage correspondu à mes attentes. Je trouve l'intrigue plus entraînante et plus vive. La preuve est que je l'ai lu en deux jours car j'avais envie de connaître la suite. Les passages consacrés aux difficultés qu'Agatha éprouve pour s'intégrer dans son nouveau chez elle sont remplacés par des scènes d'action, des petites anecdotes qui font que l'on s'ennuie moins. L'enquête en elle-même a également plus de consistance et est mieux bâtie. On peut se douter de l'assassin mais il y a des rebondissements, des conversations qui nous font dire "Et si finalement ?" L'enquête se déroule avec en fond le flirt entre Agatha et James, ce qui donne à l'histoire un autre éclairage que la simple enquête. Cependant, quelques points noirs demeurent (il semblerait qu'Agatha Raisin n'ait pas d'Eau Précieuse dans sa trousse de toilette). Cette petite vanne qui craint et que les moins de 25 ans ne pourront pas comprendre est une illustration du niveau d'humour qui parcourt le livre - quelque chose de pas très subtile. On sent bien que l'un des projets de l'auteur était de faire rire ses lecteurs. C'est tout à fait louable de sa part de penser à nous mais j'aurais préféré sur ce coup-là, garder mes larmes et mon désespoir. Certaines scènes sont là uniquement dans le but de faire rire, ce qui les rend superficielles et donc ça ne marche pas (à ceux et celles qui ont déjà lu le livre, je pense notamment à la scène des lavabos). De façon générale, ces points noirs ont efficacement été évacués par l'Eau Précieuse puisque je ressors de ma lecture avec un sentiment plutôt positif.

Ma note : 3/5

Challenges :
100 romans à lire en 2017 - 16/100
Défi lecture 2017 - Consigne 17: un livre avec un chat sur la couverture (16/80)

Tome 3 : Pas de pot pour la jardinière.

En résumé : Nous sommes au printemps lorsque notre fidèle enquêtrice Agatha Raisin revient d'un tour du monde. Qui dit retour des beaux jours, dit concours des plus beaux jardins à Carsely. Agatha, qui ne s'est toujours pas remise de sa défaite au concours de quiches quelques années plus tôt est bien décidée cette fois-ci à remporter la mise, même si elle doit employer des techniques malhonnêtes. Ses plans vont être quelque peu perturbés par l'arrivée d'une nouvelle habitante, Mary Fortune, extrêmement douée en jardinage mais pas que, puisqu'elle a réussi à séduire l'objet de tous ses fantasmes, James Lacey. Alors que la compétition fait rage et que le jour J approche, la dernière recrue est retrouvée assassinée, plantée dans un pot, la tête dans la terre, les jambes en l'air. Visiblement, Agatha n'était pas la seule à souhaiter sa disparition...

Mon avis : J'ai l'impression que plus je lis les aventures d'Agatha Raisin et plus j'y prends du plaisir. Ou alors c'est parce que je m'attache aux personnages et j'adhère un peu plus facilement à l'humour de M.C Beaton. Ou alors c'est parce que son style d'écriture s'améliore au fil des tomes. Ou encore c'est peut-être dû au fait que j'ai regardé les deux premiers épisodes adaptés des livres et diffusés sur France 3 il y a quelques semaines et que j'ai vraiment bien aimé. Quelles qu'en soient les raisons, j'ai lu ce troisième volume en un éclair et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai trouvé que les personnages étaient plutôt intéressants et on est vite transporté par le suspense créé par l'auteur. L'assassin est plutôt difficile à démasquer, même s'il faisait partie de mes présumés coupables. Le meurtre est une fois de plus un prétexte pour mettre en scène les habitants du petit village de Carsely mais cette fois-ci, c'est servi avec beaucoup d'humour. Cependant, j'aurais pu être encore plus enthousiasmée par ma lecture si un peu d'originalité avait été instillée dans l'histoire. On a finalement affaire toujours aux mêmes codes : un nouvel arrivant dans le village qui se retrouve assassiné, Agatha mène l'enquête et finit par résoudre le mystère, il y a toujours une compétition organisée au sein de Carsely, on rappelle toujours Agatha pour un travail à Londres, elle hésite puis finit par ne pas y aller... Autant d'éléments prévisibles qui font que les assassinats changent mais que le contexte reste toujours le même. Alors bien sûr, je sais que c'est ce qui fait toute l'alchimie des enquêtes d'Agatha Raisin mais c'est dommage, le tout aurait mérité d'être un peu plus fouillé. Je suis aussi restée un peu sceptique quant à la personnalité de Mary Fortune et à la relation qu'elle entretient avec James Lacey. Celui-ci est un jour charmé puis le lendemain fuyant puis redevient le surlendemain tendre et séducteur. Ses agissements manquent de cohérence et on sent bien que l'auteur l'agite comme une marionnette pour servir les intérêts de l'histoire. 

Ma note : 3/5

Challenges : 
Défi lecture 2017 - Consigne 62: Un roman dont le titre et la couverture sont drôles. (26/80)

Tome 4 : Randonnée mortelle.


En résumé : Après la cuisine, après le jardinage, Agatha s'est trouvé un nouvel hobby pour perdre les quelques kilos pris pendant son retour aux affaires à Londres : la randonnée et ça tombe plutôt bien puisque c'est James qui est à la tête du nouveau club de marche de Carsely. Mais c'est aussi une malheureuse coïncidence puisqu'une marcheuse appartenant à un club voisin vient d'être tuée. Agatha Raisin, désormais réputée pour ses talents d'enquêtrice est sollicitée pour se lancer sur la piste de l'assassin. Entre les propriétaires terriens qui en voulaient à la jeune femme pour sa ténacité à forcer le passage sur leurs terres et ses collègues de marche qui ne la supportaient plus, les suspects sont nombreux ! De quoi faire perdre à notre héroïne la tête mais aussi le cœur... 

Mon avis : L'impression positive que j'avais eue à la lecture du troisième tome se confirme avec celui-ci. Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas plongée dans les aventures d'Agatha et j'ai eu plaisir à la retrouver, elle et les autres habitants du village. Ce tome diffère un poil des trois premiers dans la mesure où l'action est déplacée dans le village voisin, ce qui nous met en présence d'autres personnages. Par ailleurs, le récit de l'enquête constitue la majeure partie du livre. Même si l'auteur s'attarde toujours sur les affaires de cœur d'Agatha, ces dernières sont principalement abordées en toute fin de livre et introduisent surtout le rebondissement qui servira de départ pour le prochain tome. Il y a dans ce quatrième tome du suspense, de l'action, de l'humour et même si le meurtrier paraît une fois de plus évident et que le dénouement se veut un peu capillotracté, on ne s'ennuie pas et on passe un bon moment. J'ai hâte de me plonger dans le prochain opus car il faut bien dire que la fin nous tient en haleine. J'espère tout de même être surprise car les indices laissés par l'auteur sont assez explicites.

Ma note : 3/5

Challenges : 

Tome 5 : Pour le meilleur et pour le pire.

En résumé : A la fin du quatrième tome, nous quittions notre Agatha complètement bouleversée par la demande en mariage de James. Et déjà, les vautours rodaient autour du jeune couple. Notamment Roy Silver, bien décidé à gâcher la fête avec le retour de l'ex-mari d'Agatha, censé être mort. C'est du moins ce que tout le monde, y compris James, pensait. Seulement, Jimmy Raisin est bien vivant, il fait son entrée dans l'église alors que les mariés sont en train d'échanger leurs vœux, Agatha est catastrophée, James refuse de l'épouser, les convives sont déçus et la noce tombe à l'eau. Le lendemain, Jimmy est retrouvé mort dans le fossé. Naturellement, les soupçons se portent sur le duo Agatha-James qui se reforme le temps d'une enquête afin de prouver leur innocence.

Mon avis : J'avais hâte de me plonger dans ce cinquième tome des aventures d'Agatha Raisin car j'avais très envie de l'entendre dire oui à James et de voir si le couple résisterait à l'arrivée de Jimmy. Il s'agit bien d'un tome un plus intime au cours duquel on en apprend davantage sur le passé d'Agatha. Encore une fois, le meurtre n'est qu'un prétexte pour développer la véritable histoire, celle d'Agatha et des autres personnages qui gravitent autour d'elle (James, Bill dont on découvre un nouveau trait de personnalité). D'ailleurs, l'enquête n'a une fois de plus rien d'exceptionnel. Malgré les pièges qu'essaie de nous tendre M.C Beaton, il est vraiment facile de deviner l'assassin. Heureusement que nous avons plaisir à retrouver les personnages et à les voir évoluer, l'histoire n'aurait aucun intérêt sinon. J'ai par ailleurs été un peu déçue par le tout début que j'ai trouvé vite expédié (peu de détails sur les préparatifs du mariage malheureusement) et plutôt mal écrit. Rassurez-vous, l'auteur se rattrape par la suite. J'espère que de nombreux rebondissements se préparent car l'histoire commence tout de même à s’essouffler : Agatha et James qui se courent après, des meurtres en rafale, la police qui ne parvient jamais à les devancer... J'espère ne pas m'en lasser dans les prochains tomes.

Ma note : 3/5

Tome 6 : Vacances tous risques.

En résumé : Cela ne vous a pas échappé, James a refusé d'épouser Agatha et le voilà parti pour ce qui devait être leur destination de lune de miel : Chypre. Bien décidée à le reconquérir coûte que coûte, notre enquêtrice aguerrie se lance à sa recherche. Seulement les retrouvailles ne vont pas se passer comme prévues. A peine l'a-t-elle retrouvé qu'un meurtre est commis sous ses yeux : une touriste anglaise est assassinée. Agatha, fidèle à elle-même, compte bien démasquer le coupable. La tâche promet d'être complexe puisque la victime partageait son séjour avec son mari et un ami du couple. Sur place, elle avait sympathisé avec un autre couple qui était également venu en vacances avec un ami. Autant de suspects qui vont en faire voir de toutes les couleurs à notre lady, et ce ne sont pas ses affaires de cœur qui vont lui remonter le moral...

Mon avis : Je me réservais ce sixième tome des aventures d'Agatha Raisin pour les vacances. Nous quittons Carsely et la campagne anglaise pour une destination un peu plus exotique et ensoleillée, Chypre. Et je dois dire que ce dépaysement nous offre une bouffée d'air frais dans l'intrigue : de nouveaux personnages, de nouveaux lieux mais une Agatha toujours aussi déterminée ! J'ai apprécié que M.C Beaton nous donne régulièrement des informations sur la situation politique de Chypre et sur l'architecture des villes visitées par les protagonistes. J'ai appris plusieurs petites choses et cela donne encore une autre dimension à l'histoire, on a, à notre tour, l'impression d'être un touriste. Heureusement que l'on a ça car l'enquête en elle-même n'est pas, une fois de plus, de très haute volée. Elle manque de rebondissement, elle tourne en rond, les témoignages des suspects finissent par être redondants, ce qui nous donne l'impression que l'auteur ne sait plus quoi écrire pour meubler l'histoire. On n'a pas vraiment de surprise lors de la révélation du meurtrier, le tout sonnant un peu creux. Vous l'aurez compris depuis un moment, il ne faut pas lire cette série qui se veut policière pour les enquêtes car vous serez déçus. Il faut plutôt les lire pour suivre l'héroïne et les autres personnages qui font partie de son entourage. Est surtout développée dans ce tome sa vie sentimentale qui devient, elle aussi, un peu redondante. Un troisième élément, le baron Charles (qui est introduit dans le quatrième tome) fait son apparition pour secouer le duo James/Agatha mais la façon dont sa réapparition est amenée est maladroite. La relation entretenue par nos ex-quasi mariés est aussi ambiguë et tombe parfois dans la niaiserie, dans un "je t'aime moi non plus" un peu tiré par les cheveux. Je ressors donc de cette lecture avec un avis plutôt mitigé. Si j'ai aimé le cadre de l'histoire, je reste sur ma faim quant à l'histoire en elle-même qui manque une fois de plus de profondeur.

Ma note : 3/5

Tome 7 : A la claire fontaine.

En résumé : Ancombe, petit village situé dans les Costwolds, région dans laquelle habite notre incontournable Agatha est depuis peu agité par une sombre affaire. La société des eaux souhaiter exploiter une source d'eau douce réputée pour ses bienfaits pour la mettre en bouteilles et la vendre au plus grand nombre. L'arrivée de l'entreprise divise les habitants du village, entre ceux qui y voient une manne financière inestimable et ceux qui craignent la fin de leur tranquillité. Le conflit prend une autre tournure lorsque Robert Struthers, président du conseil municipal est retrouvé assassiné dans la fontaine qui accueille la source d'eau. Agatha, fidèle à elle-même, se fait embaucher par l'entreprise, et une pierre deux coups, en profite pour mener sa petite enquête...

Mon avis : Ma lecture de ce septième tome des aventures d'Agatha remonte déjà à quelques mois. N'ayant pas eu le temps d'en écrire une chronique à l'époque, celle-ci, que j'écris aujourd'hui, risque donc d'être un peu évasive. Mais finalement, les histoires d'Agatha, c'est toujours un peu la même chose ! Pour celui-ci, on revient dans les Costwolds, heureusement que nous avons eu les vacances à Chypre pour nous offrir une petite rupture car on est finalement contents de rentrer au bercail et retrouver nos repères. Enfin, Agatha reprend du service dans les affaires, ce qui donne un peu plus de rythme à l'intrigue. En revanche, je l'ai trouvée dans ce tome un peu moins hargneuse côté enquête, chat échaudé craint l'eau froide, ou peut-être est-elle tout simplement fatiguée par tous ces meurtres... L'intrigue est tenue jusqu'au bout. L'auteur essaie de nous balader, il faut dire que les suspects ne manquent pas, entre les pour et les contre l'exploitation de la source. La révélation du coupable du meurtre n'a pas été une grande surprise pour ma part mais quand même, j'ai eu un petit moment de "Aaaahhh d'accord !" Bien sûr, les histoires de cœur d'Agatha continuent à l'agiter, surtout qu'il y a quelques petites évolutions dans ce tome où les sentiments cachés pourraient bien se révéler...

Ma note : 3/5

Tome 8 : Coiffeur pour dames.

En résumé : Les habitantes des Costwolds sont en émoi depuis que John, un charmant coiffeur, a ouvert sa boutique à Evesham - une commune voisine de Carsely. Toutes s'y pressent, tantôt pour un brushing, tantôt pour une coupe ou encore une coloration. Mais aussi pour confier leurs derniers déboires amoureux à ce psychologue d'un nouveau genre. Sur les conseils de Mrs Bloxby, Agatha finit également par mettre dans les mains de ce serial killer du sèche-cheveux sa chevelure d'or. Au fur et à mesure de ses rendez-vous, elle commence toutefois à avoir des doutes sur l’honnêteté du coiffeur, en particulier lorsqu'elle surprend une conversation où il est question de chantage... Ses soupçons atteignent leur paroxysme lorsque notre gentleman du ciseaux est retrouvé assassiné. Comme à son habitude, aidé par Sir Charles Fraith, Agatha se lance à corps perdu dans une enquête où les suspects ne manquent pas...

Mon avis : C'est devenu une habitude, après chaque événement désagréable (dans ce cas-ci, la passation de mes examens), je cours vite acheter un tome de cette série qui me séduit de plus en plus. Cela se confirme d'épisode en épisode, retrouver Agatha Raisin et ses acolytes me procure du réconfort et une détente assurée. Ce huitième tome ne déroge pas à la règle. On retrouve la pugnacité qui caractérise notre détective aguerrie depuis le début, mais que l'on avait un peu perdu dans le tome précédent. James a disparu, d'où le retour de Charles Fraith qui monopolise toute l'attention, même si James est toujours dans la tête d'Agatha. En tout cas, l'enquête est vraiment développée dans ce tome, bien plus que les histoires de cœur de la toute jeune retraitée. Emportée par l'écriture de M.C Beaton, dont le style s'améliore considérablement de tome en tome, je me suis laissée prendre au jeu, suspectant tour à tour chaque personnage. Comme dans la majeure partie des épisodes, le coupable peut facilement être démasqué mais l'auteur fait vraiment l'effort de brouiller les pistes, de sorte que l'on se dit toujours "et si ?". L'hypothèse selon laquelle le coiffeur serait un maître chanteur arrive selon moi un peu rapidement et surtout, elle est pas fondée sur pas grand chose. C'est toujours un peu les mêmes reproches que j'adresserais à cette série : l'intrigue est parfois un peu bâclée et mériterait d'être un peu mieux ficelée pour une série qui se réclame du genre policier. Enfin bon, rien de bien grave, j'ai déjà hâte de me plonger dans le neuvième tome, surtout que la fin de Coiffeur pour dames est pleine de rebondissements ! 

Ma note : 3/5

Tome 9 : Sale temps pour les sorcières.

En résumé : Couverte de honte après avoir avoir été défigurée par une coiffeuse revancharde qui lui a rasé la tête à la crème dépilatoire dans le tome précédent, Agatha Raisin décide de trouver refuge dans une petite station thermale sur la côte anglaise, Wychadden. Descendue au Garden Hotel, elle fait rapidement connaissance avec ses résidents, pour tromper son ennui. Au cours d'une partie de Scrabble, une des personnes présentes à la table de jeu lui vante les mérites d'une sorcière logeant à quelques mètres de là et qui serait capable de lui vendre une potion pour la repousse de cheveux. Ni une, ni deux, notre héroïne file la voir et repart avec une potion de respousse capilaire mais aussi un philtre d'amour. Mais là où Aghata passe, les gens trépassent. Quelques jours après ce rendez-vous des plus mystérieux, la sorcière est retrouvée assassinée. Notre détective de choc est sur le coup, aidée du charmant Jimmy Jessop, inspecteur renommé. Vous reprendrez bien une petite goutte de philtre d'amour ?

Mon avis : Je ne sais pas si c'est parce que je m'habitue aux personnages ainsi qu'au style de M.C BEATON, ou bien si c'est parce que les tomes deviennent de plus en plus bons, mais j'ai lu celui-ci d'une traite et j'ai carrément adoré ! J'ai apprécié que l'histoire d'Agatha soit délocalisée vers cette petite ville thermale qui a l'air très charmante, je trouve que ça amène un peu d'air frais dans ces épisodes dont la structure se répète toujours un peu. J'ai également aimé faire la connaissance de personnages autres que les traditionnels Mrs Bloxby, Mr Lacey et Mr Fraith, même si ces derniers sont un peu présents, surtout dans les pensées d'Agatha. J'ai trouvé que le rythme est halletant, pas le temps de s'ennuyer, on est sur tous les feux, entre les meurtres qui se succèdent, la découverte des résidents du Garden Hotel, et bien sûr, la vie amoureuse d'Agatha qui connaît de nouveaux rebondissements. Elle a beau se plaindre, il n'empêche qu'elle a des idylles avec des nouveaux gentlemen à tous les tomes ! Je remarque qu'un fil rouge entre les différents tomes se construit petit à petit, puisqu'il y a, à la fin de celui-ci aussi quelques rebondissements qui donnent envie au lecteur de courrir acheter la suite. Le seul bémol que je mettrais, toujours le même d'ailleurs, est l'identité de l'assassin. On finit toujours par s'en douter et l'auteur ne va vraiment pas chercher loin pour surprendre son lectorat. C'est vraiment dommage que le côté policier de la saga ne soit pas plus travaillé, cela apporterait tellement plus de sel aux intrigues. En tout cas, la magie opère quand même, j'ai hâte de me diriger vers le dixième tome, déjà.

Ma note : 3/5

Tome 10 : Panique au manoir.

En résumé : Que l'on soit clair, la vie sentimentale d'Agatha n'est pas de tout repos : entre des aventures sans lendemain, un barronet lunatique et un James qui souffle le chaud et le froid, notre détective des temps modernes ne sait plus où donner de la tête. Alors elle a la bonne idée de se tourner vers une diseuse de bonnes aventures. Cette dernière est formelle : sa cliente trouvera le grand amour dans le Norfolk, autre région anglaise. Les bagages sont faits, en route pour le petit village de Fryfam ! Mais dès son arrivée, Agatha comprend qu'il y règne une ambiance particulière, avec ces lumières étranges qui dansent au fond de son jardin, l'apparition des fées selon les habitants. Agatha s'ennuie, au milieu de tous ces commérages et décide de mettre à profit sa carrière improvisée de détective pour rédiger un roman policier, racontant la mort d'un baronnet... Fait étrange, quelques jours après les premières pages rédigées, un habitant de Fryfam, appartenant à la bourgeoisie, est assassiné. Immédiatement, les soupçons se portent sur cette nouvelle arrivée au village, pointée du doigt pour ces manières excentriques.

Mon avis : Ravie d'avoir entamée un nouvel épisode des aventures d'Agatha Raisin et ravie aussi de quitter Carsely pour découvrir, par l'imagination, de nouvelles contrées anglaises et de nouveaux habitants ! Cela donne un nouveau souffle à l'intrigue, comme par le passé avec ses voyages à Chypre ou Whychadden. Le récit est plutôt bien construit et les suspects potentiels sont nombreux. Comme à chaque fois avec M.C BEATON, il ne faut pas s'attendre à une révélation finale qui nous fait tomber à la renverse, mais disons qu'elle fait des efforts pour brouiller les pistes et nous amener sur de nouveaux terrains. Charles Fraith est de retour pour former avec elle ce duo de détectives imbattables, mais aussi pour apporter un peu d'humour. Bien évidemment, les interrogations autour de James sont toujours aussi présentes mais malvenues selon moi. Souvent la dynamique de la réflexion autour de l'intrigue policière est coupée par les lamentations insistantes d'Agatha et ses besoins impérieux de contacter Mrs Bloxby pour prendre des nouvelles de James. Sans rien vous dévoiler, cela m'amène à évoquer cette fin qui est, à mon sens, complètement disproportionnée, voire incompréhensible. Le twist créé autour de cet événement majeur est également mal écrit et un peu grossier, cela m'a rappelé les premiers tomes d'Agatha Raisin plutôt mal construits et manquant de subtilité. Une bonne impression de façon générale pour ce dixième tome mais dont l'ensemble est un peu gâchée par cette fin inattendue et grotesque.

Ma note : 3/5

Challenges :
Défi lecture 2020 : Consigne 45 - Livre dont le titre comporte le nom d'un type d'habitation.

Tome 11 : L'enfer de l'amour.
 
En résumé : Enfin ! Enfin, Agatha Raisin a épousé James Lacey, son voisin et au passage l'homme le plus convoité de Carsely. Mais les choses tournent vite au vinaigre. Agatha fait régulièrement l'objet de piques, de reproches et d'injures et, malgré l'amour qu'elle continue de lui porter, elle prend conscience que James Lacey est tout sauf l'homme parfait qu'elle fantasme depuis que celui-ci a emménagé dans les Costwolds. Mari et femme s'éloignent, chacun empreint de rancœur et d'incompréhension quant au comportement de l'autre. L’écœurement atteint son paroxysme lorsque des rumeurs courent sur une éventuelle infidélité de James. Selon les commérages qui vont bon train, celui-ci tromperait Agatha avec Melissa Shepard, habitante de Carsely avec laquelle il a déjà fricoté par le passé. Agatha est anéantie, mais l'histoire promet encore quelques rebondissements : alors que Melissa Shepard est assassinée, James Lacey prend la fuite et demeure introuvable, échappant à tous les services de police anglais qui sont à ses trousses. Afin de justifier son innocence, Agatha se lance dans la résolution de ces deux énigmes, toujours accompagnée par son fidèle assistant, Charles Fraith.

Mon avis : Malgré mon enthousiasme à entamer un nouvel épisode des aventures d'Agatha Raisin, je dois d'emblée vous dire que j'ai été très vite déçue par la tournure qu'a prise l'intrigue et ce dès les premiers pages. Beaucoup d'incompréhensions quant aux choix de l'auteur pour ce tome et je trouve d'ailleurs qu'il vient rompre avec les précédents tomes qui gagnaient en suspense et en qualité (style d'écriture, narration, développement des personnages). Dans celui-ci, je n'ai pas compris le comportement de James Lacey, décrit jusque là comme un homme responsable et placide, ni le revirement de situation suite à son mariage avec Agatha - un mariage attendu depuis très longtemps mais qui vole en éclats en seulement quelques pages pour des raisons mystérieuses, ou du moins anodines. Je n'ai pas non plus adhéré à l'intrigue policière qui est vraiment du réchauffé par rapport à d'autres meurtres déjà résolus par le passé. Pas vraiment de suspense, un dénouement un peu tiré par les cheveux, tout comme la fuite de James d'ailleurs. Celle-ci, bien qu'occupant l'esprit d'Agatha et Charles durant la majorité du livre est résolue en deux coups de cuillères à pot et on en vient à se demander si c'était vraiment intéressant que cette seconde intrigue soit présente dans ce tome. Beaucoup de déceptions donc, le sentiment d'une incohérence par rapport aux développements des derniers tomes, de l'ennui même à certains moments et un sentiment de déjà vu. Pas le meilleur des tomes, espérons que je sois de nouveau conquise avec le prochain.

Ma note : 3/5

Challenges :
Défi lecture 2020 : Consigne 49 - Livre dont la couverture contient une arme - 20/100

Tome 12 : Crime et déluge.

En résumé : Après les chocs émotionnels vécus par Agatha dans le tome précédent, elle méritait bien quelques vacances. Comme elle ne fait jamais les choses à moitié, elle s'envole pour l'île Robinson Crusoé, au large du Chili. La beauté des paysages et la rencontre avec d'autres touristes, bien éloignés de la mentalité des gens des Costwolds, lui permettent de prendre du recul et c'est avec un nouvel entrain qu'elle finit par rejoindre Carsely. Le tableau y est complètement différent, il pleut sans interruption et c'est sous un déluge dont seule l'Angleterre a le secret qu'elle découvre, flottant sur une rivière en crue, le corps inanimé d'une femme, en robe de mariée et bouquet de fleurs dans les mains. Ce corps est celui de Kylie Stokes, promise à Zak Jensen, un des gérants d'une discothèque du coin. Ayant croisé le couple plus tôt dans un salon d'esthétique, Agatha fait de ce meurtre une histoire personnelle. Elle mènera l'enquête seule, sans James ni Charles à ses côtés. Quoique, peut-être que le nouveau voisin, John, auteur de romans policiers à succès pourrait lui filer un coup de main ?

Mon avis : Après la déception que fut le tome précédent, celui-ci renoue avec une Agatha digne de ce nom, déterminée et prête à tout pour démasquer le ou les meurtriers, quoique encore attristée par sa solitude. Si c'est un calvaire pour elle ne plus avoir ni Charles ni James à ses côtés, pour le lecteur, c'est une aubaine. J'ai vraiment apprécié de ne plus les avoir en tant que personnages principaux, je trouvais que l'histoire commençait à tourner en rond. Ce tome a le mérite de renouveler le casting, notamment grâce à l'arrivée du nouveau voisin qui apporte un petit plus à l'intrigue sans pour autant envahir complètement l'esprit d'Agatha. Alors que le précédent tome était vraiment centré sur les histoires de coeur de notre détective aguerrie, celui-ci reste concentré sur la résolution du meurtre et c'est bien la recherche du coupable qui nous occupe tout au long du livre. Comme dans tous les Agatha Raisin, il ne faut pas s'attendre en une révélation de choc en fin de livre mais l'auteur s'améliore quand même, et les fausses pistes qu'elle lance sont nombreuses et travaillées. En revanche, je n'ai pas bien compris la nécessité d'ouvrir l'histoire sur ce voyage sur une île chilienne, cela n'apporte pas grand chose à l'intrigue, si ce n'est une comparaison capillotractée entre le couple qu'elle rencontre là-bas et le couple formé par Zak et Kylie. J'aurais aimé qu'il y ait une intrigue sur cette île, cela aurait apporté un véritable souffle à la série et un décalage avec les paysages anglais qui deviennent maintenant routiniers. Le mini-twist des dernières pages est aussi maladroit, laissant présager un retour de James dans le treizième tome. Pourquoi M.C BEATON ne tourne t-elle pas définitivement la page de personnages que l'on a déjà trop vus et dont les apparitions/disparitions finissent pas être vraiment redondantes ?! 

Ma note : 3/5

Challenges :
Défi lecture 2020 : Consigne 87 - Livre dont l'un des personnages est détective alors que ce n'est pas son métier - 30/100

Tome 13 : Chantage au presbytère.

En résumé : Après le vétérinaire et le coiffeur (cf. les tomes précédents), c'est au tour du nouveau pasteur de faire tourner les têtes ! D'une beauté extrême, Tristan Delon attire les foules qui viennent écouter ses sermons la bouche en cœur, faisant même de l'ombre au pasteur Bloxby pourtant installé depuis longtemps à Carsely. D'abord dubitative, Agatha Raisin se laisse très vite convaincre par les charmes de ce bellâtre. La voilà aux anges lorsqu'il l'invite à dîner chez lui un soir. Seulement, l'idylle aura été très courte puisqu'il est retrouvé mort le lendemain. Notre détective amatrice, mais désormais bien rodée, se met une fois de plus en selle, accompagnée de son voisin John, l'écrivain. Une enquête qui les mènera jusqu'à Londres, sur les traces d'un homme aussi beau que mystérieux, qui aura fait tourner plus d'une tête dans sa courte vie.

Mon avis : Une treizième aventure d'Agatha Raisin qui sonne comme les précédentes, rien de bien révolutionnaire malheureusement. On retrouve les mêmes ingrédients dont l'auteur use et abuse depuis le début de la saga : l'arrivée d'un nouvel homme, qui plus est à la beauté éclatante, un assassinat rapide, une détective qui se laisse emporter par l'enquête, toujours accompagnée par un homme, la police qui s'y oppose, les mêmes motifs de meurtre, l’appât du gain, le chantage, les difficultés qu'Agatha éprouvent à séduire un homme, à le garder ou encore à vivre seule... Si j'apprécie toujours autant l'ambiance des livres, la campagne anglaise parée de couleurs automnales, les petits cottages si mignons et les jardins bien tenus, je dois dire que je commence sérieusement à me lasser de ces procédés que l'on connaît déjà par cœur. J'aimerais qu'Agatha parte dans une autres région, comme ce fut le cas lors de son voyage à Chypre, et qu'elle enquête sur d'autres types de meurtres. La fin de ce tome et la lecture du résumé du prochain tome me laissent penser que ce ne sera pas encore pour tout de suite. Heureusement que ces lectures restent des lectures doudou, et que l'on s'attache trop au personnage d'Agatha pour le laisser tomber. Sinon, je pense que je m'arrêterais là.
 
Ma note : 3/5

Challenges :
Défi lecture 2020 : Consigne 1 - Un livre qui entre dans trois catégories des années précédentes (2016 : consigne 42 : un livre écrit sous pseudonyme (le véritable nom de M.C BEATON est Marion CHESNEY ; 2017 : consigne 7 : un livre dont le personnage principal est féminin ; 2018 ; consigne 6 : lire un roman policier) - 40/100
 
Tome 14 : Gare aux fantômes.
 
En résumé : Après quelques semaines passées à Londres pour honorer une nouvelle mission communication, Agatha est de retour dans les Costwolds. Durant son absence, un nouveau voisin, Paul Chatterton est venu s'installer dans le cottage voisin. Celui-ci fait tourner les têtes des dames du village, mais c'est sur Agatha qu'il finit par jeter son dévolu. Au courant de ses talents de détective, il la convainc d'enquêter avec lui sur la maison hantée de Mrs Whitherspoon. En effet, la vieille dame doit faire face à des apparitions étranges, des chuchotements et un brouillard glaçant qui se dissémine sous les portes... Si beaucoup pensent qu'elle est victime d'une mauvaise blague, les faits prennent une autre tournure lorsqu'elle est retrouvée assassinée en bas des escaliers. Notre duo nouvellement constitué se lance dans la chasse au meurtrier, bien décidé à lever tous les faux-semblants qui entourent cette histoire.

Mon avis : Un schéma classique, bien trop classique, pour ce quatorzième tome. Une Agatha qui s'est absenté pour rejoindre Londres et renouer avec sa carrière dans les relations publiques, bien qu'elle ait clamé haut et fort que ce serait la dernière fois, un nouvel homme qui fait tourner les têtes, un meurtre somme toute classique, et le retour de Charles Fraith. Dommage que M.C BEATON peine à se renouveler dans ses intrigues... J'ai apprécié la présence de Paul Chatterton, nouveau personnage qui amène un peu de changement, bien que cela soit très modéré. J'ai moins été séduite par d'autres événements, qui arrivent encore une fois comme un cheveu sur la soupe. Par exemple, le retour de Charles Fraith que je n'ai pas du tout compris. Pourquoi le faire réapparaître ? Cela m'a rappelé d'autres tomes dans lesquels il était également absent pour faire son retour en toute fin de livre. Je n'ai pas non plus aimé tous les passages autour de l'Histoire, et des enjeux patrimoniaux de la maison de la défunte. J'ai trouvé que c'était amené grossièrement et surtout on n'y comprend pas grand chose. D'autres querelles, entre Agatha et Paul Chatterton, m'ont aussi laissée perplexe, tant les motifs de dispute sont vraiment insignifiants. D'une façon générale, même si je ne perds pas le plaisir de retrouver Agatha et de m'immerger dans cette ambiance très anglaise, je regrette que l'auteur ait autant de mal à se renouveler. J'espère que les prochains tomes contiendront des rebondissements pour renouveler un peu cette saga qui s'enlise dans un schéma narratif routinier.

Ma note : 3/5

Challenges :
Défi lecture 2020 : Consigne 63 - Livre dont le nom de l'auteur contient des initiales - 50/100
 
Tome 15 : Bal fatal.
 
En résumé : Il aura fallu une quinzaine d'enquêtes brillamment résolues pour qu'Agatha prenne confiance en elle et ose enfin ouvrir sa propre agence de détectives. Tout de suite, elle se donne les moyens de réussir, elle embauche sa nouvelle voisine, Emma, en tant que secrétaire puis détective, deux agents spécialisés dans les techniques d'écoute, un policier à la retraite et une secrétaire. Si les premiers temps sont un peu laborieux, l'agence recevant principalement des demandes pour retrouver des chats perdus, ou pour traquer des maris infidèles, une requête vient enfin titiller l'esprit curieux d'Agatha. La fille d'une châtelaine de la région reçoit des lettres de menace. Emma et Agatha sont sur le coup et pour les besoins de l'enquête, décident d'assister au bal de fiançailles de la jeune fille. Plus que des indices glanés ici et là, Agatha déjoue une tentative d'assassinat. Une mission périlleuse qui démarre sur les chapeaux de roues, ce n'est que le début de multiples dangers qui vont peser sur notre détective bien aimée.

Mon avis : Quelque peu lassée par ma précédente lecture des aventures d'Agatha Raisin, voilà enfin un tome qui vient un peu rompre avec le côté monotone et routinier de la saga. Grâce au lancement de l'agence de détectives, de nouveaux personnages font leur apparition, on peut imaginer qu'ils vont apporter un souffle nouveau à l'intrigue générale. J'ai aimé les premiers chapitres qui laissaient à penser que cette fois-ci, les enquêtes seraient menées par un duo de femmes, et plus par le duo légendaire Agatha/Charles. J'ai été très vite déçue puisque Emma se révèle rapidement être une adversaire d'Agatha Raisin et non une alliée, signant le retour, une nouvelle fois, de Charles Fraith et Roy Silver. Il semblerait que ce soit un tome de transition, où l'auteur a principalement cherché à installer Agatha dans sa nouvelle agence, plus qu'à développer l'intrigue policière. Car cette histoire de menace, puis de tentative d'assassinat, n'est clairement pas aboutie. Le coupable peut très vite être démasqué et il faut quand même avouer que le dénouement final est tiré par les cheveux. Toutefois, nous avons affaire à un rythme plutôt enlevé dans ce quinzième tome tant M.C BEATON lance plusieurs intrigues en parallèle : l'ouverture de l'agence, la relation Emma/Agatha/Charles, l'arrivée et la place de Roy et enfin la résolution de l'enquête. Les chapitres sont courts, j'ai eu l'impression de lire ce tome à toute vitesse. En bref, un bilan plutôt mitigé, malgré des débuts prometteurs. Espérons que le prochain tome sera meilleur.

Ma note : 3/5

Challenges :
* 100 livres à lire en 2021 : 10/100
* Défi lecture 2021 : Consigne 18 - Un livre qui a un titre et un sous-titre - 10/100
En 2021... Je voyage : Écosse (+ 20 points)

Tome 16 : Jamais deux sans trois.
 
En résumé
 :
Après le premier succès d'Agatha et de son équipe de détectives, l'agence nouvellement créée s'enlise dans la routine. Des affaires de chiens et chats perdus, des adolescents fugueurs... Agatha s'ennuie, d'autant plus que tous ses collaborateurs se sont fait la malle. Afin de redonner un peu de peps à son entreprise et faire rentrer quelques sous, elle accepte la demande de Robert Smedley, un riche patron d'une société d’électronique : suivre sa femme Mabel Smedley dont il soupçonne les infidélités. Agatha s'entoure d'un nouveau personnel, un homme âgé passionné de photographie et une jeune femme embauché en tant que secrétaire. Au même moment, une autre affaire secoue ce coin des Costwolds : une jeune fille, Jessica, est portée disparue, et découverte morte quelques jours plus tard par Agatha et Phil. Le duo nouvellement formé est bientôt débordé face à des enquêtes qui semblent finalement liées puisque Jessica était la petite-amie de Burt, un employé de Robert Smedley. Agatha engage donc de nouveaux collaborateurs pour se lancer sur la piste du ou des assassins.
 
Mon avis : Si le tome précédent avait principalement pour objectif de planter le décor de la nouvelle agence de détectives créée par Agatha, ce tome est bien plus tournée vers la résolution d'un meurtre, puis de deux et enfin de trois, comme l'annonce le sous-titre. Côté points positifs, c'est plutôt agréable de voir débarquer de nouveaux personnages. Charles n'était pas trop présent, ça fait du bien de voir d'autres duos/trio/quatuor enquêter. Le rythme est enlevé, on ne s'ennuie pas une seule seconde comme dans les précédents tomes d'ailleurs. En revanche, on peut encore une fois reprocher à M.C BEATON ne pas pousser très loin la résolution des énigmes lancées dans les premiers chapitres. Les coupables tombent sous le sens, il n'y a qu'à lire le petit conseil inscrit sur la couverture "Méfiez-vous des femmes parfaites...". Le même mobile est invoqué, des affaires de chantage, rien de bien innovant malheureusement, et se dessinent assez rapidement les liens qui unissent les différents protagonistes. D'ailleurs ceux-ci restent assez caricaturaux et ressemblent beaucoup à des personnages que l'on a croisés dans les précédents tomes, une femme ou un mari jaloux et/ou vénal, des épouses parfaites mais vicieuses, des hommes pétris d'arrogance... Heureusement que l'auteur a réussi à construire au fil des tomes un personnage attachant et un cadre de vie douillet et charmant, car ce ne sont pas les trames narratives qui peuvent justifier les 14€ que coûtent ces livres. La fin m'a laissée pantoise, j'ai bien peur qu'on tourne une fois de plus en rond. L'auteur peine vraiment à faire évoluer ces personnages et surtout à en installer de nouveaux pour redynamiser l'ensemble. Dommage car Agatha mérite mieux.

Ma note : 3/5

Challenges :
100 livres à lire en 2021 : 21/100
* Défi lecture 2021 : Consigne 26 - Un livre dont le titre contient un nombre premier - 21/100
En 2021... Je voyage : Écosse (+ 15 points)
 
Tome 17 : Cache-cache à l'hôtel.
 
En résumé : James a fait un retour triomphant dans la vie d'Agatha, à tel point qu'il l'invite en vacances dans une une petite station balnéaire, Snoth-on-Sea, qu'il affectionne tout particulièrement. Lui qui croyait retrouver la ville de son enfance, si coquette et si jolie, déchante vite et que dire d'Agatha ? Ils découvrent un endroit morne, gris, assailli par les vagues qui passent par dessus la digue. L'hôtel chic de la ville s'est transformé en un bâtiment décrépi, sale, à la nourriture immonde et aux chambres restées dans leur jus. Le couple est loin des conditions idylliques pour leurs retrouvailles. Sans compter que les autres pensionnaires de l'hôtel sont tout aussi désagréables que tout le reste. Dès le premier soir, Agatha trouve le moyen de se disputer avec une femme vulgaire et au verbe virulent. Manque de bol, cette dernière est retrouvée assassinée le lendemain, étranglée à l'aide du foulard d'Agatha. Ces circonstances en font la coupable idéale. Elle décide donc de ne pas se laisser faire, aidée par ses collègues de l'agence de détectives qu'elle a montée, mais abandonnée par les deux hommes de sa vie, Charles et James.
 
Mon avis : Eh bien, nous y voilà, James a fait son re-re-re-re-retour. 17 tomes pour en être au même stade qu'au deux ou troisième, ça a un côté un peu agaçant tout de même. Heureusement que les lieux changent puisqu'on ne met quasiment pas les pieds à Carsely. L'intrigue se concentre sur cette station balnéaire de Snoth-on-Sea et plus particulièrement son palace qui n'a plus vraiment l'allure d'un palace. Heureusement aussi que d'autres personnages entrent en scène comme le personnel et les pensionnaires de l'hôtel et que d'autres continuent d'être là comme les collègues détectives d'Agatha dont on n'est pas encore lassés. Dernier point positif, il y a beaucoup de rythme dans ce tome avec plusieurs histoires qui se mêlent et énigmes qui s'entrecroisent. On est donc baladés de droite à gauche et on finit par de ne plus savoir où donner de la tête entre l’enquête et les affaires de cœur d'Agatha. Sinon, on est encore sur des choses assez répétitives et le personnage de James en est en partie responsable. C'est extrêmement lassant de voir toujours les mêmes mécanismes à l’œuvre, une Agatha qui joue l'indifférente mais qui ne peut se passer de lui, la jalousie entre James et Charles mais aussi les conseils de Mrs Bloxby qui sont toujours les mêmes. Je ne comprends pas comment M.C BEATON fait pour ne pas être elle-même lassée de ses propres personnages. Espérons de nouveau que que le tome 18 parvienne à renouveler le casting et à bouger un peu les lignes des scenarii bien rodés de l'auteur. En somme, un tome agréable à lire, ne serait-ce que parce qu'on quitte un peu le village, mais qui ne révolutionne malheureusement pas la série tellement il ressemble aux précédents.

Ma note : 3/5

Challenges :
100 livres à lire en 2021 : 34/100
* Défi lecture 2021 : Consigne 69 - Un livre contenant un épilogue - 34/100
En 2021... Je voyage : Écosse (+ 10 points)
 
Tome 18 : Un Noël presque parfait.
 
En résumé : L'automne est-il à peine installé qu'Agatha pense déjà à la soirée qu'elle va organiser pour Noël. Désespérée par le précédent réveillon qui avait tourné au fiasco, elle déploie l'artillerie lourde (traiteur, décorations scintillantes) pour que celui-ci soit une réussite. Ses plans s'interrompent vite lorsque son agence reçoit une curieuse lettre de la part de Mrs Tamworthy, riche veuve qui suspecte ses enfants de vouloir l'assassiner. Le mobile est tout simple : mettre le grappin sur la fortune de la vieille dame ainsi que sur le domaine dans lequel elle vit. Dans le cadre de leur enquête pour vérifier si ces menaces sont avérées, Agatha et Charles assistent à un dîner de famille dans le manoir de Mrs Tamworthy. L'ambiance est exécrable, tous en veulent à leur mère, ou grand-mère, qui souhaite vendre la riche demeure pour y construire un hôpital à la mémoire de son défunt mari, tout en déshéritant sa descendance. La soirée tourne au drame lorsque la vieille dame est retrouvée morte dans son lit, empoisonnée à la cigüe. Dès lors, les suspects sont nombreux. Un membre de la famille ? Trop évident. Les habitants du village qui en avaient après elle ? Possible, d'autant plus qu'ils sont adeptes de magie noire. Le régisseur de Madame ? Peut-être, pour mettre la main sur sa fortune. Ce qui est sûr est qu'Agatha et son équipe ont du pain sur la planche pour tirer au clair cette sombre affaire.
 
Mon avis : J'avais gardé ce dix-huitième tome sous le coude pour le dégainer pendant la période des fêtes. Finalement, j'aurais pu le lire au cours de l'automne car il est très peu question de Noël. La quatrième de couverture est plutôt trompeuse puisque Agatha ne semble aucunement accaparée par l'organisation de ce réveillon, sauf en toute fin de livre où un chapitre est effectivement consacré aux festivités. Sinon, ce qui nous occupe durant la quasi-totalité du livre est l'enquête suite à l'assassinat de Mrs Tamworthy. L'affaire policière est plutôt bien menée dans son ensemble. Toutefois, comme à son habitude, M.C BEATON nous entraîne sur des pistes qui n'aboutissent pas, ce qui est lassant. Certains événements tombent comme un cheveu sur la soupe, comme cette histoire de magie noire, avec un rassemblement qui voit la mort du chef du village. Qu'est-ce que cela apporte à l'histoire ? Ou la consultation d'un psychiatre qui ne sert pas à grand chose, digression inutile supplémentaire. Ou encore l'enquête sur le passé de Mrs Tamworthy, un peu tiré par les cheveux, qui débaroule après des jours et des jours d'enquête. Quel est l'intérêt d'explorer cette piste si tard ? On ne sait toujours pas qui a assommé un des collègues d'Agatha, le pauvre homme s'étant quand même retrouvé à l'hôpital. Voilà quelques exemples pour témoigner de la dispersion de l'auteur qui veut meubler son livre, embarquer son lecteur sur des fausses pistes mais qui peine à aller jusqu'au bout de ses idées, à les organiser et à délivrer un message final qui se veut cohérent. Et puis, James, James... Encore des phrases pour dire qu'Agatha se languit de lui, mais qu'il n'est pas là, alors elle est triste, mais elle l'aime quand même, mais c'est un amour impossible, donc elle doit tout faire pour le reconquérir, et on peut continuer comme ça pendant des heures et des heures, tout ça pour se rendre compte dans l'épilogue qu'elle n'est plus amoureuse de lui ! C'est franchement mauvais. La découverte de l'assassin est du copier-coller de choses que l'on a déjà vues. Une fois de plus, on arrive au dénouement de façon plutôt abrupte, sans que rien nous amène à cette conclusion, sauf Agatha qui semble être frappée d'une révélation de dernière minute. Le seul point positif de ce tome, outre les les paysages anglais qui sont toujours aussi agréables à imaginer, est l'arrivée de la jeune Toni qui apporte un peu de dynamisme, et qui, je l'espère va contribuer à renouveler l'intrigue générale.

Ma note : 3/5

Challenges :
100 livres à lire en 2021 : 46/100
* Défi lecture 2021 : Consigne 38 - Un livre d'une série qui comporte plus de 6 tomes - 46/100
En 2021... Je voyage : Écosse (+ 5 points)
 
Tome 19 : La kermesse fatale.

En résumé : Si Agatha est débordée par l'activité de son agence de détectives, elle accepte tout de même de prêter main forte au pasteur de Comfrey Magna pour l'organisation d'une kermesse dont le but est de récolter des fonds pour rénover la toiture de l'église mais aussi faire quelques dons à des œuvres de charités. Les festivités remportent un succès retentissant mais la bonne ambiance est vite entachée par deux décès suite à l'ingestion de LSD dissimulée dans les confitures proposées à la dégustation. Ni une, ni deux, Agatha se lance dans une enquête qui promet d'être délicate du fait du nombre important de convives ce jour-là. Néanmoins, l'étau se resserre autour de quelques personnalités emblématiques du village. Agatha sera aidé dans ses aventures par ses acolytes de toujours, les salariés de son agence mais aussi par Charles Fraith et Roy Silvers. Heureusement qu'ils seront là pour l'empêcher de tomber dans les bras d'un nouvel étalon, George Selby, fidèle ami du pasteur mais également redoutable séducteur.
 
Mon avis : Voilà une nouvelle enquête qui ne révolutionnera malheureusement pas le genre du policier. Ce dix-neuvième tome est décidément du réchauffé, que ce soit pour le contexte de l'assassinat (encore une énième kermesse), les personnages dont les traits de caractère sont toujours les mêmes ou encore pour les velléités d'Agatha à tomber amoureuse d'un énième homme, très charmant mais aussi très sournois. Peu de surprises dans ce tome, une enquête qui patine, des pistes qui sont suivies mais qui tombent à l'eau jusqu'aux révélations finales qui tombent comme un cheveu sur la soupe. Certains décès ne sont même pas élucidés (notamment celui du comptable) ou de façon très superficielle, sans souci de cohérence avec le reste de l'intrigue. L'apparition de Charles et de Roy en cours d'enquête qui viennent, disparaissent et reviennent est encore un trait caractéristique des tomes précédents. On a même droit à l'énième retour de James qui est sur le point de se marier ! Heureusement que les aventures de Tony sont là pour apporter un peu de nouveauté, même si ça ne vole pas bien haut. Décidément, M.C BEATON ne cesse de me décevoir. Elle peine à donner un nouveau souffle à sa série, les intrigues sont finalement toujours les mêmes, les jérémiades d'Agatha au sujet des hommes et de sa hanche deviennent carrément agaçantes, et on sent bien que l'auteur fait tout pour meubler son bouquin, sans prendre la peine de mener un réel travail pour dynamiser et rendre crédible ses enquêtes policières. J'hésite à interrompre là la lecture de cette série, d'autant plus que le prochain tome est consacré au mariage de James. Je n'en attends malheureusement pas grand chose, toujours les sempiternels regrets d'Agatha de ne pas avoir d'homme dans sa vie.

Ma note : 2/5

Challenges :
Défi lecture 2022 : Consigne 17 - Livre avec une coquille dans le texte : "j'aimerais lui monter cette photo" plutôt que "j'aimerais lui montrer cette photo" p.197 - 12/100
 
Tome 20 : Voici venir la mariée.
 
En résumé : Le grand jour est arrivé, James Lacey est prêt à dire oui à la jeune femme qui occupe ses pensées, Felicity, de 20 ans sa cadette. Agatha n'est pas enchantée d'assister à ce mariage, elle qui a du mal à se départir des sentiments qu'elle éprouve pour son voisin. Alors que tout le monde est impatient de voir la mariée fouler l'allée centrale de l'église, c'est un tout autre dénouement qui attend les convives. Felicity a été assassinée. Les suspects ne manquent pas. Ne serait-ce pas un acte de vengeance de l'un des multiples hommes dont elle a fait tourner la tête ? Pourtant, tous les yeux se tournent vers la coupable idéale, celle qui voulait détrôner sa rivale : Agatha Raisin.
 
Mon avis : Dans ma précédente chronique du dix-neuvième tome, j'hésitais à arrêter ma lecture de cette saga redondante. Pourtant, je suis retombée dans les filets de M.C BEATON. Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire ici, ce qui me retient est l'ambiance anglaise, la campagne des Costwolds que j'imagine verdoyante et habitée par de charmants cottages en pierre. Pour l'instant, je garde encore du plaisir à imaginer les personnages évoluer dans cet environnement évocateur. Malgré ce point positif, la déception est encore présente à la lecture de ce dix-neuvième tome. Comme on pouvait s'y attendre, l'intrigue tourne en rond et n'est pas très crédible à vrai dire. La relation entre James et Felicity n'a pas grand intérêt, si ce n'est de rappeler une nouvelle fois qu'Agatha gère mal son célibat. Felicity est présentée comme un personnage caricatural et on ne voit pas en quoi sa personnalité peut plaire à James. Cela n'a rien de cohérent. L'enquête patine, comme d'habitude, et la dernière partie du livre est assez extravagante. Pour essayer de semer le trouble dans l'esprit du lecteur, l'auteur multiplie les intrigues, pour aboutir sur un dénouement dans lequel Agatha est en grand danger. Cela n'est pas la première fois que M.C BEATON utilise un sujet d'actualité en trame de fond de son intrigue, ici le passage clandestin de migrants. C'est à chaque fois très maladroit, car aucun fait substantiel n'est apporté, et elle ne va pas une fois de plus au bout de ses idées. Ainsi ce dix-neuvième est une fois de plus un patchwork de plusieurs intrigues agencées de façon bancale. L'auteur garde quand même un fil rouge, Sylvan Dubois. C'est en cela un progrès car dans certains tomes précédents, il a pu ne plus avoir du tout de fil rouge. Une lecture qui fait le job en période d'été, pas de prise de tête assurée, mais il ne faut pas trop en attendre non plus.

Ma note : 3/5

Challenges :
* Challenge des 100 romans 2022 : 28/100
* Défi lecture 2022 : Consigne 61 - Livre dans lequel le modèle d'une arme à feu est cité : un Smith & Wesson 686SSR p.78 :  p.197 - 26/100

2 commentaires:

  1. Je viens de découvrir cette série avec le volume 2 : Un remède de cheval. Je ne suis pas vraiment emballée, même si ce fut un sympathique moment de détente. J'en lirai peut-être un autre histoire de confirmer, ou non, mon impression.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, ce ne sont pas les lectures du siècle ! C'est agréable à lire, on ne se prend pas la tête et on finit par s'attacher aux personnages. Même si les histoires sont assez redondantes, on prend plaisir à suivre Agatha. J'espère que le ou les prochains tomes te plairont davantage...

      Supprimer