mercredi 30 mai 2018

Le plus petit baiser jamais recensé - Mathias Malzieu

En résumé.

Un inventeur dépressif, déçu par l'amour, rencontre lors d'une soirée au théâtre une jeune fille qui disparaît quand on l'embrasse. Alors qu'ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise, laissant notre jeune homme complètement désemparé. Heureusement qu'il peut compter sur sa pharmacienne dont le père est un détective à la retraite et qui possède un perroquet aux pouvoirs extraordinaires, dont celui de faire fonction de dictaphone. Ensemble, ils vont se lancer à la poursuite de cette mystérieuse jeune fille, aussi insaisissable que l'amour. Notre inventeur découvre alors une amoureuse aussi fragile que lui, qui préfère devenir invisible plutôt que de se laisser aller aux affres de la passion. Ces deux écorchés des sentiments sauront-ils aller au-delà de leurs craintes pour vivre leur histoire ?

Mon avis.

Je ne m'en cache pas, j'idolâtre Mathias Malzieu - c'est tout juste si je n'ai pas érigé un autel à sa gloire dans un coin de ma chambre. Je savoure tellement ses romans que je les découvre au compte-goutte pour m'éviter une tristesse trop rapide, quand le stock sera épuisé. J'en suis donc à deux pour le moment : La mécanique du cœur et Le plus petit baiser jamais recensé qui vient de faire l'objet d'une relecture puisque je l'ai eu pour la premier fois dans les mains il y a deux ans. Je suis ravie de m'être replongée dans cette charmante histoire, j'ai l'impression de l'avoir encore plus aimée que la première fois. Encore une fois, Mathias Malzieu frappe fort, mon cœur se transforme en guimauve, j'ai des papillons qui dansent la salsa dans les yeux et je transpire des étoiles arc-en-ciel... Hummfff... (soupir d'extase)

Ce que j'aime le plus chez l'auteur, ce sont ces mots. Il a le don de rendre la moindre phrase, la moindre petite virgule, la moindre apostrophe d'une poésie à arracher des larmes aux crocodiles les plus féroces d'Afrique (du moins ceux qui restent). Je me délecte donc de chaque caractère imprimé sur le papier, à la fois pressée de tourner les pages et frustrée parce que j'arrive bientôt à la fin. J'ai l'impression d'écouter un chant d'une rare délicatesse, comme s'il prenait quelque chose d'éminemment philosophique (l'amour) et le rendait accessible, tout en gardant la sensibilité propre à l'Idéal et au Beau. Il fait des parallèles et des ponts là où je n'en aurais jamais fait, il dit les choses avec finesse et intelligence et on a juste envie de rejoindre son monde, à la fois fantasque et très réaliste tant les descriptions de ses personnages sont justes. Enfin un auteur qui sait trouver les mots pour écrire sur les gens timides et réservés, sensibles et rêveurs, doux et invisibles.

En ce qui concerne l'histoire, elle est bien ficelée et on s'attache très vite aux personnages, jouant le rôle de Tata Paulette et Tata Lucile qui regardent d'un coup d’œil amusé mais avec beaucoup de bienveillance les aventures amoureuses de leurs rejetons. Certes, c'est une histoire d'amour, avec beaucoup de miel enrobé de sucre mais je trouve que l'auteur y apporte beaucoup d'originalité, de la profondeur et de la complexité. Même si l'inventeur dépressif est très emballé par cette jeune fille en début de livre, il est gagné par ses interrogations au fil des pages, surtout lorsque son ex-bombe d'amour fait son grand retour. Même à la fin, lorsqu'il prend sa décision, on sent bien qu'il n'est pas entièrement convaincu. Ces hésitations successives le rendent humain, appuient sur sa sensibilité excessive qui fait de lui un personnage atypique. En allant faire un tour du côté du blog de Petite Plume, qui a également publié une chronique sur ce livre, j'ai découvert que ce dernier serait en quelque sorte une suite déguisée de La mécanique du cœur. Pendant ma lecture, cela ne m'a pas sauté aux yeux mais maintenant que j'y pense, c'est vrai que les parallèles sont nombreux et imaginer Miss Acacia dans le rôle de l'ex bombe d'amour donne une autre dimension à l'histoire, que j'aimerais moins mais pourquoi pas, après tout. Dans tous les cas, on peut tout à fait lire ce livre sans avoir lu les précédents de l'auteur !

En résumé et vous l'aurez déjà compris : un coup de cœur !

D'un coup d’œil, les plus, les moins.

+ Que de poésie !
+ Que de délicatesse à fleur de peau ! 
+ Que d'imagination gourmande !
+ Une histoire d'amour rythmée, originale et qui laisse poindre toute la complexité de l'être humain visible comme invisible.

- Je n'en trouve pas...

Dernières infos.

Le plus petit baiser jamais recensé a été publié en 2013 et compte 154 pages.

Ma note.

dimanche 27 mai 2018

La baleine du lac d'Annecy - Jean-Marie Gourio

En résumé.

Murray Haig habite Talloires, un petit village qui jouxte le lac d'Annecy. Célibataire, sans enfant, il répare de vieilles barques et a un petit penchant pour la boisson (et je ne parle pas de sirop de fraises). Un beau matin, alors qu'il est accoudé à la Buvette de la Plage, il aperçoit, au loin, un bout de baleine ondoyant dans le lac. Persuadé de sa découverte, il en fait part à ses amis Joaquim, le barman et Ingrid, journaliste pour l'édition locale, le Dauphiné Libéré. Ces derniers sont plutôt perplexes et sont à des années lumière de partager l'enthousiasme de Murray. Il ne reste donc plus qu'une chose à faire : leur prouver, photographies et dessins à l'appui qu'un cétacé peuple bien les abysses du lac d'Annecy. Le voilà donc parti pour un moment de pêche prometteur, à bord de sa barque bien aimée et surnommée Mrs Dalloway, son ours en peluche à ses côtés et un exemplaire du Vieil Homme et la Mer dans la poche du jean...

Mon avis.

C'est une collègue et amie qui m'a mis ce petit livre sous le nez il y a quelques semaines. Nous habitons toutes les deux à Chambéry cette année pour des raisons professionnelles et Annecy, ce n'est pas très loin ! Elle s'est donc laissée tenter par cette lecture très locale et fraîchement arrivée sur les étals des librairies savoyardes. Elle en est ressortie plutôt satisfaite, moi un peu moins...

Dans l'ensemble, si ce livre ne fut pas complètement une déception, c'est parce qu'il parle de coins que je connais. Quand je l'ai entamé, je venais de faire dans la journée le tour du lac d'Annecy à vélo et je suis donc passée par tous les coins (dont Talloires) que l'auteur décrit. Il faut bien dire que cette ville et les alentours sont tout simplement magnifiques et que m'y replonger le soir, à travers ces quelques pages, fut un plaisir. En plus, des aquarelles illustrent l'histoire de Murray, de quoi prolonger le dépaysement. Je pense que je n'aurais pas autant apprécié l'intrigue si je n'avais jamais foulé les lieux dont il est question et s'il n'y avait pas eu cette part d'affect dans ma lecture.

Car l'intrigue n'est, à mon avis, pas suffisamment fouillée pour se suffire à elle-même. Bien que l'auteur propose là un scénario plutôt original et engageant, j'ai trouvé qu'il se répète beaucoup, surtout en début de livre. Beaucoup de phrases, trop de phrases pour dire la même chose, sans en savoir plus sur cette affaire de baleine. En fait, je pense que ce qui m'a agacé, c'est de ne pas avoir su décrypter le message qu'a voulu faire passer l'auteur (peut-être qu'il n'y en a pas, tout simplement). J'ai peut-être été trop cartésienne, cherchant à aller au-delà du simple fait que c'est un livre qui nous ouvre les portes de l'imaginaire, qui invite le lecteur à se laisser aller à ses rêveries. Le personnage principal est d'ailleurs un doux rêveur et parce qu'il s'autorise à prendre le temps, à scruter l'horizon, il voit des choses extraordinaires que les autres ne voient pas, justement parce qu'ils sont trop rationnels et portés par leur quotidien trop rapide où ils n'ont même plus le temps de s'émerveiller. C'est une sorte de mise en mots du fameux Loch Ness, Murray Haig ayant d'ailleurs vécu non loin de là, dans son enfance. Il est un habitué des histoires que recèlent les étendues d'eau, à commencer par Le Vieil Homme et la Mer, autre référence mentionnée à plusieurs reprises dans le livre. J'aurais aimé en savoir un peu plus sur ce personnage atypique, qui paraît un peu fou au premier abord mais dont la philosophie de vie est très juste. Insister davantage sur qui il est, lui, dans ses abysses à lui, aurait très certainement apporté un petit plus et davantage rythmé l'histoire.

Un livre qui a tout juste deux mois, que je vous conseille si vous connaissez la Haute-Savoie ou si vous avez envie de vous évader dans les rêves d'un jeune pêcheur. En revanche, si vous souhaitez de l'action ou une lecture tout ce qu'il y a de plus terre-à-terre, je vous conseille de passer votre chemin ! 

D'un coup d’œil, les plus, les moins.

+ Si on connaît les coins décrits dans l'ouvrage, c'est agréable d'imaginer de tels événements dans ces décors.
+ La philosophie du personnage principal : prendre le temps pour remarquer ce que d'autres n'ont plus le temps de voir.

- Un style répétitif : beaucoup de pages pour dire la même chose.
- On s'ennuie un peu en cours de route, surtout que l'on ne sait pas bien où veut nous embarquer l'auteur.

Dernières infos.

La baleine du lac d'Annecy a été publié en 2018. Il compte 152 pages. L'émission Dans quelle étagère a reçu Jean-Marie Gourio. Je vous laisse regarder la vidéo, elle vous donnera un aperçu supplémentaire de l'histoire.

Ma note.

samedi 19 mai 2018

Le rouge vif de la rhubarbe - Audur Ava Olafsdottir

En résumé.

C'est au coeur des paysages mystérieux de l'Islande que la jeune Agustina coule des jours heureux. Elle partage son temps entre méditation dans le champ de rhubarbe qui est à côté de chez elle, balade sur le sable noir de la plage et discussions prolongées avec la tendre Nina, sa mère de substitution puisque la vraie parcourt le monde depuis la naissance de sa fille, à la poursuite des oiseaux migrateurs. Agustina a un handicap, elle est née avec des jambes en coton mais cela ne l'empêche pas de partir en vadrouille dès que les conditions s'y prêtent. Cela ne l'empêchera pas non plus d'avoir pour projet la montée de cette montagne qu'elle admire depuis toujours, cachée derrière le rouge vif de la rhubarbe.

Mon avis.

Au tout départ, j'avais l'intention de lire Rosa Candida, le livre le plus connu de l'auteur et conseillé par une amie. Ne le trouvant pas à la bibliothèque, je me suis rabattue sur Le rouge vif de la rhubarbe dont le sentiment général, que je partage, est moins élogieux.

Si vous avez soif d'action, je peux d'ores-et-déjà vous conseiller de passer votre chemin ! Ce livre est plutôt à ranger du côté des lectures contemplatives où il ne se passe pas grand chose. Dans celui-ci, c'est Agustina qui porte à elle toute seule l'intrigue. On la suit dans différents moments de sa vie, tout en restant dans la période de l'adolescence. Ce sont des bouts de quotidien qui nous sont servis, sans véritable lien pour les rassembler, uniquement le fil rouge qu'est Agustina. Les chapitres sont très courts, on n'a pas le temps de plonger dans un nouveau souvenir qu'il faut déjà s'en aller pour en visiter un autre. Ainsi, on aperçoit beaucoup de choses par le judas de la porte mais on n'a pas le temps de rentrer dans la maison, de poser nos bagages et de prendre un thé avec les propriétaires.  Une fois la dernière page lue, je me suis demandée, comme beaucoup d'autres lecteurs, où voulait en venir l'auteur. J'ai eu l'impression d'avoir une enveloppe que j'ai tentée d'ouvrir mais dont le contenu est resté vide. Alors que je rédige cette chronique deux semaines après avoir terminé ma lecture, je me rends compte que j'ai oublié une bonne partie de l'histoire d'Agustina, incapable de me souvenir de ce qu'elle aime, de dresser son portrait ou de retracer son histoire.

Tout cela est bien dommage car l'auteur avait en main les clés du succès. Elle aurait pu davantage exploiter la mélancolie des paysages islandais que l'on côtoie rarement dans la littérature. On sent la complexité qui rôde, servie par ce contraste saisissant entre le rouge vif promis dans le titre et l'obscurité des paysages islandais mais on en reste là... Cette complexité aurait pu être présente dans le personnage Agustina dont elle aurait pu pousser l'analyse, forcé les traits, nous bousculant au passage mais je suis restée bien assise dans mon fauteuil. J'aurais notamment aimé en savoir davantage sur la relation qu'elle entretient avec cette mère absente, qui communique avec elle par lettres dans lesquelles elle clame le manque de sa fille, sans pour autant venir la voir. C'est d'ailleurs une bonne idée de la part de l'auteur que d'avoir glissé ses bouts d'intime dans le récit, cela rythme le tout et apporte une note fragile et sensible à l'ensemble de l'intrigue. Malheureusement, cela n'a pas suffi à me convaincre et à me faire aller au-delà de ma frustration : un livre qui aurait pu être tellement mieux si Audur Ava Olafsdottir avait pris le temps de poser ses valises, elle aussi, pour nous raconter la vie d'une adolescente aux jambes de coton sur une île où il n'est pas toujours facile de se construire.

Ce livre me pose un cas de conscience pour la notation. Si la lecture ne m'a pas marquée, j'ai néanmoins passé un agréable moment ces quelques soirs où je l'ai eue en mains. J'opte donc pour un trois fleurs mais je vous conseille ne pas vous arrêter si vous êtes en quête d'un roman inoubliable... 

D'un coup d'oeil, les plus, les moins.

+ L'atmosphère très particulière de l'Islande qui se dégage du roman.
+ Plein de bonnes idées (les échanges épistolaires à sens unique, le rêve d'Agustina, ...)

- ... mais qui restent inexploitées.
- On oublie très vite l'intrigue une fois le livre refermé.

Dernières infos.

Le rouge vif de la rhubarbe a été publié 2016 et compte 157 pages.

Ma note.

samedi 12 mai 2018

Les délices de Tokyo - Durian Sukegawa

En résumé.

Posté dans une échoppe en plein cœur de Tokyo, Sentarô vend des dorayakis, pâtisseries japonaises à base de pâte d'haricots rouges glissée entre deux pancakes. Le jeune homme n'est pas là par plaisir. Il vient à peine de sortir de prison et doit déjà éponger ses dettes. Ce manque de motivation se ressent dans ses pâtisseries et rares sont les clients à passer la porte de la boutique. Le voilà donc contraint de rechercher une aide en cuisine. Tokue, une vieille dame aux doigts déformés parvient à convaincre le patron de la prendre grâce à ses talents de pâtissière. Dans les jours qui suivent, les clients affluent, conquis par les saveurs proposées par la nouvelle recrue. Sentarô fait le service alors que Tokue reste en cuisine, cachant ses doigts qui pourraient faire fuir les gourmands. Mais des yeux experts ont tout de même remarqué l'anomalie et la vieille dame est contrainte de quitter le magasin. Sentarô, accablé par les événements tente, avec l'aide de Wakana, une de ses habituées, de se mettre sur la piste de leur collègue, cherchant à percer le mystère qui entoure la sage Tokue.

Mon avis.

J'ai bien l'impression que ce livre est à la mode en ce moment. Du moins, il l'a été il y a quelques mois. Ce sont les avis élogieux, la couverture aux couleurs printanières et l'envie de dépaysement qui m'ont poussée à emprunter ce livre à la bibliothèque. Je me félicite de cette décision car, comme beaucoup de lecteurs, je suis tombée sous le charme de cette histoire toute douce. 

Je dois même dire que c'est le meilleur roman japonais que j'aie lu jusqu'à présent (bon, en même temps, je n'en ai pas lu des masses). Ce roman est un petit bijou qui éveille tous nos sens. Il est à la fois gourmand, grâce à la confection des dorayaki, visuel de part sa couverture mais aussi de part les changements de saison qui rythment l'histoire et offrent des décors admirables et odorant avec ce cerisier planté juste devant l'entrée de la boutique. On se sent non seulement dépaysé, projeté dans une autre culture mais aussi impliqué de part nos cinq sens dans cette histoire. Le récit est plutôt lent, il ne se passe pas une foule de choses quand on y pense mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai même ressenti une forme d'impatience, ayant très envie de voir comment la relation entre Sentarô et Tokue allait évoluer.

Ce qui m'a également plu est la délicatesse de l'auteur. Il sème, au fil des pages, des petites parcelles du message qu'il souhaite faire passer à ses lecteurs. Je n'ai donc pas eu droit aux envolées lyriques, aux métaphores tirées par les cheveux et aux sous-entendus de sous-entendus que l'on retrouve parfois dans les romans japonais, ce qui fait que je ne les comprends jamais (encore une fois, je n'en ai pas lu des masses). Il utilise habilement les trois personnages représentant trois générations différentes pour parvenir à évoquer, de façon très pudique (n'oublions pas que nous sommes au Japon) la face un peu sombre du passé de ce pays. Tokue est l'élément central de l'histoire, c'est elle qui lui confère toute sa puissance. Tous trois sont des estropiés de la vie, tous trois traînent leurs jours passés comme des boulets qui les empêchent d'avancer mais Tokue est celle qui s'en sort le mieux, celle qui incarne la sagesse. Elle parvient à transmettre sa philosophie de vie grâce à la cuisine. C'est elle qui conseille à Sentarô d'écouter l'histoire que racontent les haricots rouges, il n'y a que comme ça que le pâte sera bonne. En fait, la pâte ne sera bonne que parce qu'on aura cru en eux, tout comme on peut croire en une personne. Cette confiance que l'on accorde dans le potentiel de l'autre va changer le regard qu'on porte sur lui. Cette leçon peut s'appliquer à n'importe lequel de nos protagonistes. Si le Japon avait eu un autre regard sur la maladie de Hansen - maladie dont a souffert Tokue - cette dernière aurait eu une vie radicalement différente. Si on avait cru dans les talents d'écrivain de Sentarô, il ne serait jamais allé en prison. Si la mère de Wakana croyait en sa fille, celle-ci ne se serait pas enfuit de chez elle. Ainsi, les trajectoires empruntées par les uns et les autres dépendent du regard que l'on porte sur eux. C'est un livre qui parle de la vie, celle de nos protagonistes mais aussi la générale, celle qui touche tout le monde, du destin et du chemin que chacun trace. C'est un livre qui est lui-même vivant, de part ce cerisier qui fleurit puis perd ses feuilles, de part le thème de l'alimentation qui est la toile de fond de l'intrigue et aussi parce que les personnages vivent, osent des choses, se plantent puis se relèvent.

Les beaux jours reviennent, c'est le bon moment pour ouvrir ce livre, que vous aimiez ou pas la culture nippone, que vous aimiez ou pas les haricots rouges, que vous aimiez ou pas les personnes âgées ! 

D'un coup d’œil, les plus, les moins. 

+ Un livre qui stimule tous nos sens !
+ Une ôde à la vie, de part les protagonistes, de part le message de l'auteur, de part toute cette nourriture qui nous met l'eau à la bouche.
+ Toute la tendresse et la douceur qui se dégagent de ces quelques pages.

- Le récit peut parfois être lent mais ça ne m'a pas vraiment dérangée.

Dernières infos.

Les délices de Tokyo a été publié en 2013 pour la version originale et compte 239 pages. Il a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 2016. Il m'a fait penser à un autre livre qui traite du même thème (la lèpre) : L'île des oubliés de Victoria Hislop. A bon entendeur....

Ma note.